Le président Faure Gnassingbé s’est entretenu vendredi après-midi à Paris avec son homologue français, François Hollande. Une rencontre de 45 minutes destinée à faire le point de la coopération entre le Togo et la France et d’évoquer les grands axes de l’aide publique au développement.
Les questions de politique étrangère ont également été évoquées. D’abord la situation en Syrie. Les deux chefs d’Etat ont salué les progrès encourageants enregistrés dans le règlement de la crise, notamment la collaboration des autorités de Damas dans le cadre du processus de démantèlement sous contrôle international de ses armes chimiques. Ils ont cependant déploré la crise humanitaire avec un nombre croissant de réfugiés. D’où l’urgence d’organiser la conférence de paix de Genève II afin de parvenir à une solution pacifique.
MM. Gnassingbé et Hollande ont parlé des crises qui secouent plusieurs pays africains, en particulier l’Egypte, la Centrafrique et la Guinée Bissau.
Il a évidemment été question du Mali. Faure Gnassingbé et François Hollande se sont félicités de l’élection du nouveau président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) et ont exhorté les autorités de ce pays à poursuivent leurs efforts, à travers l’organisation des élections législatives et municipales.
Le président togolais a souligné la nécessité de soutenir les efforts entrepris par les pays de la région du Sahel et du Golfe de Guinée en vue de lutter collectivement et efficacement contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière organisée et la piraterie maritime.
Evoquant la situation politique au Togo, François Hollande a salué le bon déroulement des récentes élections législatives. Il a encouragé son homologue togolais à continuer par privilégier le dialogue et la recherche du consensus pour le règlement des différends politiques pour préserver la paix sociale et la consolidation de la démocratie et des acquis de la gouvernance économique.
Faure Gnassingbé s’est déclaré déterminé à réconcilier tous les togolais et à poursuivre les réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles en vue de faire du Togo un Etat de droit respectueux des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Durant l’entretien, il a été question de coopération bilatérale. Les deux responsables sont tombés d’accord pour dynamiser les divers domaines de partenariat économique et d’explorer les voies et moyens de réaliser des projets structurants aux bénéfices des populations. Ils ont saisi également cette occasion pour saluer l’initiative de l’Union Européenne de doubler son aide au développement en faveur de l’Afrique de l’Ouest pour la période 2014-2020 qui sera consacrée aux secteurs de l’agriculture, des infrastructures, des ressources naturelles, de la prévention des conflits et de l’intégration régionale.
Plusieurs ministres assistaient, côté togolais à la rencontre dont Robert Dussey, le chef de la diplomatie, Victoire Dogbé-Tomegah, la ministre du Développement à la base, Noukopou Dammipi, le ministre des Mines et de l’Energie, Cina Lawson, la ministre des Télécommunications et de l’Economie numérique, Kouméalo Anaté, la ministre de la Communication et Gilbert Bawara, le ministre de l'Administration territoriale.
François Hollande et Faure Gnassingbé côté cour
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Après leur entretien, les deux chefs d’Etat se sont adressés aux journalistes dans la cour de l’Elysée.
François Hollande a rappelé combien il était important d’assurer la sécurité de l’Afrique. Il a salué le Togo pour son action au Mali. 1.000 soldats togolais sont actuellement sur le terrain dans le cadre de la Minusma.
Le président français a évoqué la coopération économique avec le rôle déterminant joué par l’Agence française de développement (AFD). Il a, notamment, mentionné les performances exceptionnelles enregistrées par le Port autonome de Lomé(PAL).
‘L’économie togolaise est dynamique, même si le pays n’a pas beaucoup de ressources’, a souligné M. Hollande.
Le chef de l’Etat français a déclaré qu’il attachait un grand prix à la démocratie.
De son côté, Faure Gnassingbé a rendu hommage au rôle de la France au Mali et s’est félicité de l’organisation en décembre prochain à Paris du Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique.
Le président togolais a réaffirmé le caractère commun de la lutte contre le terrorisme et l’obligation pour la France de ne pas abandonner la Centrafrique afin que ce pays ne devienne pas un sanctuaire pour les groupes terroristes.
Répondant à François Hollande, M. Gnassingbé a indiqué sa ferme détermination à renforcer le dialogue politique et la démocratie dans son pays.
Les images ci-dessous
Faure Gnassingbé et François Hollande ce 15 Nov 2013 | Facebook
Faure Gnassingbé et François Hollande ce 15 Nov 2013 | Facebook
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