L'opposition togolaise se singularisera toujours. Non contente d'avoir fait capoter les assises de dernier espoir pour le peuple togolais, elle cherche, comme à son habitude, à jouer à la victime.
Pour nombre d'observateurs, l'attitude de l'opposition laisse perplexe. En effet, elle a toujours refusé de prendre part à un quel- conque dialogue ou elle pose des préalables ridicules. Les quelques rares fois où, contraint par la situation, elle se présente aux discussions, c'est pour claquer la porte juste après quelques instants. Pendant longtemps certains Togolais, dupes et embastillés par ces marchands d'aventure, ont cru que ces méthodes sur- années pouvaient faire fléchir le pouvoir sur les desiderata de dialogue et chargea son premier ministre d'entamer les contacts pour la tenue du dialogue.
A l'entame de ce dialogue, très vite la question d'un médiateur ou d'un facilitateur s'est posée avec acuité. Le pouvoir jugea qu'un médiateur ne serait utile qu'en cas de blocage et vu le climat de confiance et cordialité qui régnait en ce début des travaux tout semble dire que la suite sera heureuse. L'opposition, pour sa part, estimait que la présence d'un facilitateur sur place ferait avancer les choses. Deux noms ont circulé et toutes les deux personnalités pressenties font partie du clergé. Il y eut un petit blocage de soixante-douze heures, le pou- voir a fait une concession et à la reprise, Monseigneur Nicodème Benissan-Barrigah fut désigné, à l'unanimité, facilitateur du dialogue.
Dès le départ, nous avions vite fait de prédire que ce nouveau dialogue n'aboutirait à rien de concret et nous nous retrouverons comme avant.
En effet, une certaine classe politique est tellement réfractaire au dialogue qu'elle n'aime pas en entendre parler et préfère tout mettre en œuvre pour garder son statut. Nous parlons de l'opposition togolaise ou plutôt de sa frange radicale. Depuis la nuit des temps, elle a toujours agi dans le sens d'une confrontation ouverte avec le pouvoir. Si aujourd'hui, le Togo en est à se chercher des marques de repère cela est en partie dû à son étourderie, à ses turpitudes ou ses manigances. Il nous souvient que dans les années 90, elle avait tout orchestré pour obtenir la suspension de la coopération entre notre pays et l'Union Européenne avec toutes les mesures coercitives qui l'accompagnent. Elle était parvenue à ses fins et n'eut-été la carrure internationale, la diplomatie et la sagesse du chef de l'Etat de l'époque, Feu Gnassingbé Eyadema, il se peut que la situation soit plus dramatique qu'elle ne l'est aujourd'hui.
Le constat est là, très amer pour le peuple togolais que l'op- position ne cherche pas à participer à la normalisation de la vie sociopolitique du pays. Ceux qui pensaient que le miracle se produirait cette fois-ci à Togo Telecom en ont eu pour leurs frais. C'est clair pour tout le monde aujourd'hui que la solution ne viendrait pas du CST et consorts mais de la volonté affichée du président Faure de faire du Togo un pays normal qui deviendrait une référence dans l'Histoire.
Afin de bourrer encore le crâne du peu de militant qui lui reste, le CST lance des mouvements d'humour pour les 26, 27 et 28 Juin prochain. Ces rencontres seraient, à ne point en douter, des cadres de désinformation, d'intoxication, de manipulation et de mensonges grossiers. Jean-Pierre Fabre et ses sbires se feront le plaisir de mentir aux populations et de rejeter toute la responsabilité de l'échec du dialogue sur le parti au pouvoir. Ces surdoués du siècle dernier ne pourront faire autrement car même si un arbre séjourne vingt ans dans l'eau, il ne deviendra jamais un crocodile. Les leaders de l'opposition ont tellement menti, déformé les faits que cela les suit partout où ils vont.
Les mouvements de la fin de ce mois s'inscrivent dans la même démarche. A-t-on besoin de trois (03) jours pour expliquer à la population les raisons de l'échec du dialogue ? Cela démontre à suffisance que l'opposition est en panne d'idées et de stratégies pour la suite de la lutte. Elle cherche à s'abriter derrière des faux- fuyants pour essayer de berner encore le peuple. Ce qu'elle ignore, c'est que les Togolais se réveillent et ne croient plus aux mirages. En plus, ils savent maintenant lire dans le jeu politique et savent imputer à qui de droit les responsabilités dans tous les faits.
Le ridicule ne tue pas dit-on mais à trop se montrer sot, on finit par perdre de sa personnalité et de sa crédibilité. Certaines per- sonnes ont intérêt à se faire tout petit pour ne pas exhiber leur stupidité. Celles-là doivent se détourner de l'idée incongrue de retourner manifester trois jours de suite pour étaler leur niaiserie.
A bon entendeur, pas de sottises.
Arimiyao
Nouvelle Opinion N°402 du 16 juin 2014