/image%2F0408409%2F201301%2Fob_af54259c5062a0d98969402b52e3c4d1_montage22.jpg)
« LES DERNIERS TOURS DE JERICHO ».
Le Collectif Sauvons le Togo a fait le mauvais choix.
Quelques jours après l’incendie du marché de Kara, ville située à près de 400 km de Lomé la capitale, c’est le tour du grand marché d’Adawlato de subir le même sort dans des conditions quasi identiques.
Dans la nuit du vendredi au samedi 12 janvier, soit 24h exactement après le sinistre de Kara, le grand marché du Togo a été complètement ravagé par des flammes provenant d’un incendie sans doute d’origine criminelle.
Ce n’est pas aller vite en besogne que d’affirmer qu’il s’agit là d’un acte criminel longuement planifié et exécuté par une bande d’individus inconscients et irresponsables, manipulés sans aucun doute par certains leaders de l’opposition qui depuis plus de six mois n’ont cessé d’envoyer des signaux clairs de leurs intentions malveillantes.
Tenez vous bien : Jean Pierre Fabre, Isabelle AMEGANVI, Zeus AJAVON au cours de leurs diverses tournées dans les principaux marchés de la capitale et dans certains de l’intérieur de pays, ont déclaré publiquement qu’ils n’hésiteront pas un seul instant à mettre ce pays qu’ils prétendent aimer à feu et à sang si le gouvernement s’obstinait à organiser des élections législatives sans tenir compte de leurs revendications.
Du 10 au 12 janvier 2013, le Collectif Sauvons le Togo avait initié une série de manifestations baptisée pompeusement de Derniers tours de Jéricho. Et de façon aussi curieuse que cela puisse paraître c’est en ces périodes que les principaux marchés de notre pays ont décidé « de prendre feu ».
Les responsables du CST affirmaient et clamaient haut et fort que les derniers tours de Jéricho seront des moments de vives tensions, de pleurs et de larmes pour les tenants du pouvoir actuel. On était de loin à penser que ces messieurs iraient jusqu’à mettre à travers leur commerce.
C’est très cynique que de vouloir nuire à son adversaire en s’attaquant aux honnêtes citoyens dont le seul tort est d’avoir décidé de contribuer à la relance économique de notre pays.
Il n’y avait pas que les marchés dans la ligne de mire des énergumènes du CST. Selon les renseignements obtenus auprès de la gendarmerie nationale et de la police, les aveux des personnes arrêtées durant la première journée de manifestation du CST étaient assez révélateurs de l’ampleur des dégâts et victimes qu’ils entendaient faire durant les trois jours de manifestation : d’abord étaient visés, les stations d’essences appartenant principalement aux personnes proches du pouvoir (heureusement la bande a pu être neutralisée), les immeubles et édifices commerciaux stratégiques de la capitale (là aussi il faut saluer la promptitude avec laquelle les agents des forces de l’ordre ont pu neutraliser ces groupes dirigés de loin par certains hommes politiques dont nous taisons les noms pour le respect du secret de l’instruction) et enfin les marchés. Malheureusement ces bandes ont réussi à déjouer tous les plans mis en place par la police.
La mise à feu des principaux marchés de notre pays avait un seul objectif : pousser les commerçants qui rechignent d’adhérer à la vision du CST au soulèvement populaire.
Usé par des querelles internes, le Collectif Sauvons le Togo, agonisant tente de survivre en sacrifiant d’innocentes populations qu’il prétend sauver.
Pour des hommes politiques qui se prévalent de démocrates, incendier un marché et espérer attiser la fougue et la haine d’un citoyen contre le pouvoir actuel est simplement signe de lâcheté.