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Abdel Moustapha

Découvrez l'inforamtion cachée, le fruit d'une longue investigation. Abdel Moustatpha vous livre sans tabou ce que les médias traditionnels vous cachent

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Lawson Nadou et la STT promeuvent la voyoucratie de leurs membres

Publié le 9 Novembre 2016 par @Abdel-L'investigateur dans Politique, SOCIETE, stt togo, SYNDICAT

Lawson Nadou et la STT promeuvent la voyoucratie de leurs membres

INTIMIDATION, ARROGANCE, DIFFAMATION, DEFIANCE DE L’AUTORITE
Lawson Nadou et la STT promeuvent la voyoucratie de leurs membres. Gamatho et son CSM muets devant les campagnes de calomnie des magistrats
La conception du syndicalisme par la Synergie des travailleurs du Togo (STT) est clairement en train de virer à la démagogie. Les membres de ce syndicat sont en train de passer pour des intouchables dans la société. Dissimulés dans les plis STT, ils sèment à loisir du désordre et tentent d’utiliser leur statut comme un bouclier contre les infractions pour lesquelles l’autorité judiciaire n’aurait pas le droit de sévir. C’est bien ce que l’on peut croire en considérant l’épisode judiciaire qui met en lice actuellement Sanwogou N. Fréderic, porte-parole de la STT à Dapaong et la Coopérative des assemblées de Dieu (Coopec-AD) de la même localité, avec une illustration maladroite et déplacée de Nadou Lawson, coordinatrice de la synergie, qui s’en prend vertement aux magistrats en charge du dossier.
Les faits
Tout est parti d’un crédit accordé par la Coopec AD au sieur Sanwogou N. Frédéric d’un montant de 3. 200 000 francs. Quelques jours après, celui-ci débarque dans les bureaux de l’agence et menace de ne pas rembourser si jamais le crédit demandé par son ami Kpessou Komla ne lui est pas accordé. Syndicaliste étant, il est très craint dans le milieu, et personne n’a trouvé à broncher ce jour. Après cette descente musclée, Sanwogou attaque les responsables de la Coopec AD sur les réseaux sociaux notamment sur sa page Facebook, à travers des articles d’une virulence inouïe. Dépassés, ces derniers choisissent de se confier à la justice en portant plainte au tribunal de Dapaong, sur la base du délit de détournement d’objectif d’un crédit.
Au tribunal
Interpellé par la gendarmerie, il a été présenté au 2è substitut du procureur le 3 Septembre dernier. Ce jour, ils étaient une vingtaine à comparaître, dont sa femme, sur des plaintes de la même coopérative. Tous ont été libérés après des arrangements avec les plaignants, excepté Sanwogou Frédéric. Alors que ce dernier était dans les bureaux du magistrat, ses camarades syndicalistes de la STT ont pris d’assaut le tribunal et ont commencé par faire du bruit, menaçant d’envoyer l’affaire jusqu’à Genève si jamais leur Sanwogou n’est pas libéré. Prenant acte, le 2è substitut a décidé de continuer la poursuite afin d’établir comme il se doit toutes les responsabilités, par crainte que la libération du prévenu sans aucune forme de procès laisse croire réellement à une arrestation et à une détention arbitraires. Sanwogou va comparaître à une audience le 12 octobre 2016.
La ville de Dapaong survoltée
Jamais une audience n’a connu une telle affluence à Dapaong. Et la salle et la cour du tribunal étaient bondées de monde. Pour cause, il a été répandu dans la ville, faussement, que Sanwogou a été arrêté dans le cadre de ses activités d’activiste de la STT. A la barre, Sanwogou n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés, à savoir, n’avoir pas construit de maison comme annoncé lors de la demande du crédit, avoir remis les 3.200 000 francs à une autre personne pour faire un dépôt de garantie et bénéficier d’un autre crédit. La partie plaignante a apporté les preuves de son accusation. D’abord, une question de date. Sanwogou a reçu les 3 200 000 francs un 21 du mois, son ami, dont le crédit était bloqué jusque-là pour défaut de garantie, vint déposer le 24 du mois la même somme sur son compte pour être éligible au crédit. Ensuite, Sanwogou dit avoir construit, la partie plaignante a prouvé s’être déplacée ensemble avec celui-ci sur son terrain, aucune nouvelle construction ne sortait de terre. Malgré tout, Sanwogou a eu la témérité de brandir un PV bizarre établi sur la base d’un constat d’huissier qui confirme qu’il y a effectivement une construction.
Mais la preuve qui va confondre gravement le prévenu viendra de sa femme, Zehielou T. Yolande. Celle-ci, comparaissant comme témoin – elle n’a donc pas suivi l’instruction à la barre – répondant à une petite question du ministère public, a confirmé que son mari a bel et bien reconnu dans les bureaux du 2è substitut avoir remis l’intégralité de son crédit à son ami, et a promis rembourser. Tout juste après ce témoignage, le public, déboussolé, a commencé par vider la salle. Tout le monde s’est rendu compte que Sanwogou et sa bande de la STT manipulaient l’opinion à leur guise.
Après les réquisitions du ministère public, prenant la parole, le prévenu, qui rejette les charges retenues contre sa personne, implore pourtant la clémence du tribunal et sollicite que les juges lui accordent le bénéfice des circonstances atténuantes. Autrement dit, le présumé innocent, qui ne se reproche rien, demande pardon. Paradoxal. Le dossier est mis en délibéré.
Jour de délibération
Entre-temps beaucoup d’eau a coulé sous le pont. C’est maintenant que Sanwogou s’empresse de prendre un avocat, Me Amegan. Malheureusement la vérité sur la procédure lui a été cachée, celui-ci s’engage dans la bataille comme si le dossier vient d’être ouvert, avant d’être informé par le tribunal que le dossier est déjà en délibéré. D’après nos informations, les magistrats en charge du dossier ont subi des pressions, pour libérer le prévenu, ce dernier aurait lui-même fait dépêcher plusieurs personnes pour solliciter la clémence du tribunal. Le jour de la délibération, plantant le décor, le juge a demandé au prévenu les motifs de sa demande de pardon. Parce que le bon sens voudrait qu’on demande pardon si et seulement si on est fautif, et l’on ne saurait accorder le pardon à celui qui ne reconnaît pas avoir commis une faute. Devant le public, pétri d’orgueil, en toute arrogance et en toute suffisance, le prévenu Sanwogou confirme n’avoir commis aucune faute, et ne se reproche rien. Malgré tout, le juge va user de clémence, en prononçant une condamnation de 24 mois d’emprisonnement dont 20 assortis de sursis. Alors que la loi lui permet d’aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement avec une peine d’amende.
Nadou Lawson et la STT en transe
Madame Nadou Lawson, après la condamnation du porte-parole de son syndicat à Dapaong va maladroitement monter au créneau pour vouer aux gémonies les juges en charge de ce dossier. Dans l’explication des faits de la STT, l’enseignant a été forcé par les juges à avouer avoir détourné l’objet du crédit, et c’est face à cette obstination qu’il a été condamné. Pure intoxication. Dame Nadou aurait appelé entre-temps le 2è substitut pour comprendre les faits reprochés à son camarade. Large explication lui a été fournie, avant qu’elle ne sollicite elle-même l’aide du magistrat pour sortir Sanwogou du pétrin. « Nous avons fait toutes les démarches administratives pour qu’on le libère sans succès. Qu’on nous explique la raison fondamentale de la détention de notre camarade. Parce que nous ne croyons pas du tout que cette détention tient de ce qu’on lui reproche. Il est victime d’une injustice notoire », explique Nadou Lawson aux médias. Mauvaise foi. Elle soutient par ailleurs que la partie plaignante aurait retiré sa plainte, donc de facto, Sanwogou devait être libéré. En droit, faut-il le lui rappeler, le retrait de la plainte du plaignant n’éteint pas l’action publique, la restitution des 3 200 000 francs par Sanwogou n’effacerait pas automatiquement l’infraction commise. Le ministère public a toujours le dernier mot. Au prononcé du verdict, Sanwogou a relevé appel, il revient à la juridiction supérieure de départager le prévenu et ses juges de première instance. C’est le b.a.-ba du droit, l’ignorance des règles et procédures ne doit pas amener Nadou Lawson à crier sur tous les toits à l’usage de l’arbitraire pour distraire et confondre l’opinion.
Si des leaders d’opinion de cette trempe peuvent manquer autant d’objectivité et d’honnêteté pour verser dans la manipulation de l’opinion à des fins plus ou moins obscures, une certitude, il y a péril en la demeure. On ne peut pas se prévaloir de son statut de membre de la STT pour verser impunément, dans la voyoucratie, dans la provocation, dans l’intimidation, la diffamation et la défiance de l’autorité, surtout judiciaire. Un pan ouvert sur le personnage de Sanwogou, on se rend vite compte que c’est un sulfureux, qui n’a aucune personnalité. La STT le présente comme un enseignant, il est plutôt un employé du CHR Dapaong, de cadre supérieur, il a été ramené par faveur au rang d’un simple aide comptable, après qu’on ait découvert qu’il s’est fait recruter sur la base d’un faux diplôme. Récemment, Sanwogou est rentré par effraction dans la maison d’un monsieur à Dapaong, pour coucher avec sa femme, enceinte de plusieurs mois. Surpris, il a disparu les jambes collées au cou. C’est cet individu que Nadou Lawson s’époumone à protéger tel un œuf en jetant l’anathème sur d’honnêtes magistrats qui ont fait leur devoir avec professionnalisme et sens de responsabilité.
Et Gamatho dans tout ceci ?
Les campagnes de calomnie et de diffamation à l’encontre des magistrats se multiplient. L’on se demande s’il existe une instance dont la responsabilité est de protéger ces professionnels de la justice. Parfois c’est en toute innocence et par mauvaise foi d’une partie perdante que ces derniers sont exposés sur la guillotine. Dès que la moindre plainte est portée contre un magistrat aujourd’hui, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ne perd même pas du temps pour d’abord apprécier la recevabilité de la plainte. Directement elle se déchaîne contre le magistrat et s’empresse dans la plupart des cas de lui casser les pieds. Les exemples sont légions. A cette allure, il y a de fortes raisons de craindre pour notre justice, quand les juges vont se sentir laissés à eux-mêmes, quand ils vont réaliser que le CSM n’est là que pour les poursuivre et nuire à leur carrière. On aurait aimé voir le président Patrice Gamatho de la Cour suprême et du CSM réagir dans l'actuel épisode de Dapaong, comme il fut hyperactif dans le DossouGate où, avec une rage mortelle, il faucha Sronvie Yaovi Olivier, pour l’affaire la plus banale de l’histoire de la justice togolaise, dans laquelle il condamna aveuglément le président d’une juridiction comme la cour d’appel de Lomé. Les magistrats qui ont traité l’affaire Sanwogou n’ont pas tranché en leur nom, mais au nom du peuple togolais, au tribunal de Dapaong. Nadou Lawson n’a pas à crier sur tous les toits les noms de ces magistrats pour les exposer à la vindicte populaire. Quand on poursuit un membre de la STT pour une infraction de droit commun, cela n’a rien à voir avec les activités syndicales. Il faut que les récupérations et la manipulation de l’opinion à des fins politiques cessent dans ce pays pour un efficace enracinement de la démocratie et de l’Etat de droit. Mais il faut également que l’institution judiciaire elle-même arrête de détruire l’image de la justice et se préoccupe un peu de la protection de l’indépendance de la magistrature.
Yves GALLEY
LA SYMPHONIE N° 88 DU 08 NOV 2016

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